jeudi 13 mars 2014

La peau de boeuf (Justin, Histoire universelle, XVIII, 5, 8-11)


Mattäus Merian the Elder: gravure représentant Didon coupant la peau de boeuf
Itaque Elissa delata in Africae sinum incolas loci eius adventu peregrinorum mutuarumque rerum commercio gaudentes in amicitiam sollicitat, 9 dein empto loco, qui corio bovis tegi posset, in quo fessos longa navigatione socios, quoad proficisceretur, reficere posset, corium in tenuissimas partes secari iubet atque ita maius loci spatium, quam petierat, occupat, unde postea ei loco Byrsae nomen fuit. 10 Confluentibus deinde vicinis locorum, qui spe lucri multa hospitibus venalia inferebant, 11 sedesque ibi statuentibus ex frequentia hominum velut instar civitatis effectum est.

Traduction

C’est pourquoi Elissa, emportée dans le golfe d’Afrique, sollicita dans l’amitié les habitants de cet endroit qui se réjouissaient de l’arrivée d’étrangers et donc de relations commerciales. Ensuite ayant acheté une place qui pouvait être recouverte d’une peau de bœuf, dans lequel elle pouvait redonner des forces aux alliés fatigués de leur longue navigation, jusqu’à ce qu’elle soit partie, elle ordonna qu’on coupât cette peau en fines lamelles pour ainsi pouvoir occuper un plus grand espace que celui qu’elle avait demandé. Ce lieu reçut ensuite le nom de Byrsa. Puis, comme les voisins de cet endroit affluaient de partout apportant de nombreux objets à vendre à leurs hôtes dans l’espoir d’un profit et qu’ils plaçaient des habitations là, il en résultat que, de cette affluence d’hommes, elle eut la grandeur d’une ville. 

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